CINQ VICTOIRES A LUNEVILLE

Depuis le début de la saison, les compétitions d'athlétisme se disputent généralement dans des conditions météo absolument calamiteuses. Les championnats de Lorraine de ce week-end des 11 et 12 juin n'ont pas échappé à la règle : averses fréquentes et longues, fraîcheur hors de raison, vent capricieux et tourbillonnant... Bref ! Le contexte climatique n'était guère favorable à Lunéville pour permettre aux athlètes de concrétiser leurs progrès ou leur forme actuelle. Les meilleures performances signées entre deux précipitation ce samedi ou ce dimanche n'en revêtent dans ce cadre général que plus de valeur et de saveur. On pense en particulier au nouveau record personnel de la cadette Clémence SANGOUARD qui est retombée à 11 m 63 au triple saut, ce qui lui permet de remonter dans le top 20 national. Il va lui falloir régler sa course d'élan et toujours rester bien concentrée dans sa bulle pour faire beaucoup mieux encore et ne pas se sentir frustrée après avoir réussi... de magnifiques sauts mordus... Ce qui fut encore le cas notamment au saut en longueur où elle a dû se contenter dimanche d'un saut à 5 m 01 (3e). Cela dit, malgré la pluie et le vent, elle a également battu son record personnel sur 200 mètres : 27''05, ce qui lui a permis de terminer 2e de la course des cadettes. 

Deux autres victoires féminines sont tombées dans l'escarcelle mirecurtienne à Lunéville : le triple saut juniores grâce à Cloé GAUDRY (10 m 37) - laquelle a étourdiment oublié la finale du 100 m, alors même qu'elle venait de courir en 13''69 lors des séries (RP) - et le 100 mètres séniores remporté en 12''25 par Yasmine GHARAFI-RUELLS qui s'est également classée 2e du 200 mètres (25''57 sur une véritable patinoire) après avoir été chronométrée en 24''82 lors des séries.

Du côté des masculins, le cadet Hugo BERTHE, longtemps contrarié dans sa préparation par son pépin hivernal, semble reprendre du poil de la bête : 11 m 50 au triple saut, tout en prenant pour la première fois la planche à 11 mètres, voilà qui est rassurant.

Son coach Julien DELOY, s'il a apprécié le retour en forme de son protégé, n'est toujours pas parvenu quant à lui, à traduire son potentiel actuel : la faute donc à une météo toujours hostile ! Chacun sait en effet que l'humidité en rendant instables les appuis, est le pire ennemi du sauteur. Dans ces conditions, les performances et les titres qu'il a signés au triple saut (15 m 07) et en longueur (6 m 83) doivent être goûtés avec la saveur de la patience et de la sérénité. En attendant mieux !...